Premier test de la technologie LTE-M dédiée IoT sur un réseau LTE mobile commercialKT, l’un des principaux opérateurs coréens de réseaux de communication mobile, a réalisé avec Nokia ce que les deux sociétés présentent comme le premier essai sur le terrain du procédé LTE eMTC (enhancements ...for Machine-Type Communications), autrement dit le LTE-M. Une évolution de la technologie 4G LTE dont la publication est prévue cette année dans la Release 13 des spécifications 3GPP. Le LTE-M, rappelons-le, doit répondre à certaines contraintes des marchés du M2M et de l’Internet des objets. Dans ce cadre, les normalisateurs ont porté leurs efforts sur la réduction du coût des circuits et de leur consommation électrique (pour allonger à plusieurs années l’autonomie des objets connectés) ainsi que sur la couverture du réseau, afin que des objets enterrés ou difficilement accessibles puissent toujours envoyer leurs données avec de faibles débits. Le LTE-M prévoit notamment d’abaisser la bande passante minimale du LTE de 20 MHz à 1,4 MHz avec des débits variant de quelques centaines de bits par seconde (et une fréquence d’envoi modulable) en voie montante, à quelques centaines de kilobits par seconde, notamment en voie descendante pour la mise à jour de logiciels embarqués. Une flexibilité qui s’avère indispensable pour faire face à la diversité des cas d’usage de l’IoT. Les tests sur le terrain menés par KT et Nokia ont été réalisés sur le réseau cellulaire LTE de l’opérateur avec une station de base Flexi Multiradio 10 de l’équipementier finlandais. Les transmissions LTE-M n’utilisaient que 1,4 MHz de bande passante dans un canal radio de 20 MHz, laissant de ce fait suffisamment de spectre libre pour le trafic LTE conventionnel. Preuve, selon Nokia, que la coexistence LTE/LTE-M est faisable. Selon le constructeur, le procédé eMTC supportera un débit maximal de 1 Mbit/s pour une portée quadruplée et une complexité système (au niveau de l’objet connecté) réduite de 80% par rapport au LTE traditionnel. Et Nokia d’ajouter que les opérateurs pourront déployer le LTE-M par une simple mise à jour logicielle de leurs infrastructures LTE. |