m2ocity va faire évoluer ses réseaux radio dédiés M2M vers le protocole ouvert LoRaWANOpérateur télécoms créé en 2011 par Veolia Eau et Orange et focalisé sur le marché du M2M et des objets communicants, la société m2ocity, dont L’Embarqué a tracé un portrait début 2014 et qui revendique aujourd’hui ...1,7 million d’objets connectés dans plus de 2 000 villes, vient de rallier l’alliance LoRa. Une alliance industrielle qui se veut déjà forte de 130 membres et qui promeut le standard d’interopérabilité ouvert LoRaWAN du nom du protocole de communication pour réseaux radio longue portée et basse consommation (LPWA) dédiés M2M et IoT (Internet of Things). « Nous utilisons déjà massivement la technologie LoRa depuis deux ans, ce qui fait de nous le premier opérateur LoRa en nombre d'objets connectés, assure Elise Feuillepain, PDG de m2ocity. Tous nos déploiements 2014-2015 ont été réalisés en utilisant cette technologie, intégrée par notre principal fournisseur technologique Homerider Systems, également membre actif de l'alliance LoRa. Il s'agit maintenant pour nous de faire évoluer nos réseaux sur la version ouverte LoRaWAN pour élargir encore notre écosystème de partenaires. » Pour rappel, m2ocity a été créé initialement pour superviser à terme 550 000 compteurs d’eau communicants, télérelève et gestion des alertes comprises, dans le cadre d’une délégation de service public attribué au groupe Veolia par le Syndicat des eaux d’Ile-de-France. Un savoir-faire que la jeune société a étendu à tout l’Hexagone, à d’autres types de compteurs (gaz notamment) et à des marchés comme le bâtiment intelligent (pour le suivi énergétique et multifluide) ou la ville intelligente et durable (pour le suivi environnemental urbain comme la pollution, le bruit, les déchets recyclables, l'éclairage public, etc.). Créée en 2000, basée à Vienne (Isère) et filiale de Veolia depuis 2009, la société Homerider Systems, pour sa part, conçoit et déploie des capteurs, compteurs et concentrateurs à connectivité radio pour applications environnementales et énergétiques, et elle a effectivement lancé dès le début 2014 des systèmes de nouvelle génération architecturés autour des circuits intégrés d’émission/réception LoRa de Semtech. Le fait de rallier l’alliance LoRa ne devrait pas toutefois changer la stratégie de m2ocity qui déploie et gère des infrastructures radio sur contrat pour le besoin de ses clients. « Notre approche reste unique sur ce marché, à savoir une vision territoriale de l'Internet des objets pour des applications concrètes, plutôt qu'une couverture massive sans cas d'usage bien défini, continue Elise Feuillepain. Les prévisions sont cependant déjà conséquentes, une dizaine de projets sur des cas d’usages innovants sont d’ores et déjà prévus pour 2016, autour notamment de la gestion de l'éclairage public et du stationnement intelligent. » La compatibilité avec le protocole ouvert LoRaWAN va néanmoins permettre à m2ocity de renforcer sa position sur le secteur grâce à sa capacité à utiliser ses réseaux en propre et à la possibilité désormais de se positionner en opérateur M2M et IoT « virtuel » en utilisant les infrastructures compatibles LoRaWAN d’opérateurs tiers, comme celles de Bouygues Telecom ou d’Orange. Une caractéristique qui devrait permettre à l’entreprise d’accéder à moindre frais à de nouveaux territoires en tant qu'intégrateur de services, et plus seulement en tant qu’opérateur. Enfin, m2ocity, qui utilise aujourd’hui différents protocoles de communication radio en fonction de la demande du gestionnaire de services pour lequel la société déploie un réseau dans une ville donnée, entend rester ouvert à ce niveau. « Nous conservons cet aspect agnostique en matière de technologie, insiste la PDG de la jeune entreprise. Nous utilisons déjà une dizaine de protocoles et ceux-ci sont très divers. Il est difficile de dire aujourd’hui si une seule technologie permettra de répondre à toutes les attentes. » |