Synopsys, numéro un mondial de la CAO électronique, poursuit ses emplettes dans le domaine de la sécurité logicielle. L'Américain vient d'acquérir certains actifs de la société française Quotium Technology, fondée en 2004, ... et en particulier son outil Seeker, une solution dite IAST (Interactive Application Security Testing) qui permet de mettre au point des logiciels sécurisés en détectant les vulnérabilités potentielles du code pendant les processus de développement et de test.

En fait, la technologie Seeeker de Quotium analyse le code de manière automatisée pendant l’exécution de l’application (au niveau du runtime) et délivre des explications sur les risques potentiels du code. Autrement dit, son niveau de criticité et sa vulnérabilité vis-à-vis d’attaques extérieures, en indiquant en outre où se situent ces failles dans le code source. A charge ensuite pour le développeur de les corriger.

Selon Quotium, les actifs cédés représentent, sur une base pro forma (au 31 décembre 2014), un chiffre d’affaires équivalent à 15% du CA consolidé publié, soit une valeur nette comptable de 2,6 millions d’euros, soit l’essentiel de la perte opérationnelle du groupe .

Ce rachat s’inscrit dans une volonté chez Synopsys de renforcer ses compétences dans la sécurité logicielle au sens large du terme, l’Américain ayant déjà acquis en février 2014, pour 334 millions de dollars, son compatriote Coverity, spécialiste des technologies d’analyse statique de code, et plus récemment, en avril 2015, le finlandais Codenomicon, un spécialiste des technologies d’analyse de la sécurité d’un code, connue pour avoir découvert la faille de sécurité Heartbleed, existant au sein du logiciel open source OpenSSL.