L’Inria propose des plates-formes uniques d’expérimentation à grande échelle pour l’Internet des objetsOuverte en décembre 2014, CorteXlab, la plate-forme d'expérimentation à grande échelle de l’Inria dédiée aux communications sans fil, est une structure unique en Europe déstiinées aux tests et à l’expérimentation de réseaux à radio cognitive, ...ouverte aussi bien aux chercheurs qu’aux industriels. Hébergée au sein des locaux de l'Insa de Lyon sur un espace de 200 m2 et isolée des interférences électromagnétiques, la plate-forme offre jusqu’à 80 nœuds de capteurs pour la communication radio entre équipements et avec un réseau. On y trouve en particulier 22 plates-formes de radio logicielle (SDR, Software Defined Radio) USRP de National Instruments (une technologie issue du rachat d’Ettus Research) qui associent émetteurs-récepteurs RF jusqu’à 4 GHz dotés d'une bande passante de 20 MHz et circuits programmables Kintex-7 de Xilinx. Elles y côtoient des boîtiers réseau PicoSDR du canadien Nutaq, architecturés autour de FPGA Virtex-6 de Xilnx et équipés de cartes mezzanines AMC basées sur les émetteurs/récepteurs LMS6002D de Lime Microsystems. Ces boîtiers permettent de réaliser des applications SDR multimodes et/ou des systèmes multi-antennaires Mimo (2 x 2 ou 4 x 4), des liens LTE, Wi-Fi, etc. La plate-forme d'expérimentation héberge aussi 42 capteurs autonomes dotés de capacités de communication sans fil de la jeune société lyonnaise HiKoB, la moitié basés sur des Cortex-M3, l’autre moitié architecturés sur des Cortex-A8 d’ARM. Cette association de nœuds dotés d'une grande capacité de calcul et d'interfaces de transmission radio programmables permet de tester des applications capables de choisir à tout moment, en fonction de leur disponibilité, la bande de fréquence et la forme d'onde, et donc d'utiliser successivement différents protocoles comme la 4G, le Wi-Fi ou le Bluetooth... voire à terme la 5G. Parallèlement, l’Inria a fait évoluer sa plate-forme SensLab, qui a déjà accueilli depuis trois ans 350 utilisateurs réguliers, avec la plate-forme expérimentale IoT-Lab avec, à la clé, une multiplication par trois du nombre de nœuds, l’ajout de GPS pour des mesures précises et la présence d’une quarantaine de nœuds montés sur des robots mobiles. Les nœuds les moins puissants, peu gourmands en énergie, seront réservés aux utilisateurs de systèmes embarqués, comme ceux qui conçoivent des réseaux de capteurs communicants, tandis que les plus puissants sont dédiés aux concepteurs d'applications pour smartphones ou tablettes, ou les opérateurs de passerelles (gateways). La plate-forme, qui permet de simuler l’état réel des réseaux, rend aussi possible la réalisation d'expériences combinant communications filaires et liaisons sans fil, et ce sur de grandes distances, grâce aux quatre implantations en France de l’IoT-Lab. Pour réaliser les expérimentations et les mises à l’échelle d’applications, une équipe d'une quinzaine de personnes assiste les utilisateurs. Cet ensemble d’équipements s’inscrit dans le projet FIT (Future Internet of the Things) retenu par le ministère de la Recherche dans le cadre du programme Equipex dont l’objectif est de tester de nouveaux scénarios d'usage s'appuyant sur les réseaux sans fil et ouvrant la voie à l'Internet des objets. |