OQ Technology va se positionner sur le marché des services de communication directe entre smartphones et satellites[EDITION ABONNES] Créée en 2016, la société luxembourgeoise OQ Technology, un opérateur de satellites qui est focalisé pour l'heure sur le marché de l’Internet des objets (IoT) et qui met en œuvre une technologie de communication 5G satellitaire, a signé un contrat avec l'Agence spatiale européenne (ESA) pour une étude de faisabilité de la connectivité Direct-to-Cell. L'objectif du projet, qui a été lancé récemment, est d'étudier une mise à niveau de la technologie satellite et de la charge utile RAN (Radio Access Network) 5G NB-IoT d’OQ (développé dans le cadre d’un projet précédent dénommé MACSAT) en une version capable d’assurer une connexion directe avec des téléphones mobiles et d'offrir des services vocaux et de messagerie à des téléphones standard non modifiés. La charge utile actuelle embarquée à bord du satellite MACSAT 1.0, mis en orbite en octobre 2023, permet à OQ d’assurer des connexions directes avec des machines et des objets connectés depuis l'orbite terrestre basse partout dans le monde. Néanmoins la connexion avec des téléphones présente des défis quant au budget de liaison et aux effets Doppler, notamment en raison de l’utilisation de bandes passantes plus larges que celles mises en œuvre avec la technologie NB-IoT. Dans le cadre du contrat signé avec l’ESA, le projet MACSAT 2.0 examinera donc les exigences d'un tel système de communication, les mises à niveau à apporter à la pile logicielle RAN MACSAT d’OQ et au frontal RF, les évolutions nécessaires de la plate-forme et la technologie antennaire ad hoc. Il s’agira également d’identifier les fournisseurs potentiels du futur système. Un aspect important de l’étude porte également sur la compatibilité des bandes de fréquences "direct-to-device" (D2D) avec les appareils et modules existants. OQ Technology rappelle que le satellite MACSAT 1.0 a passé avec succès la phase dite LEOP (Lanch and Early Orbit Phase) et a été remis au centre d'opérations d'OQ Luxembourg pour la mise en service de la charge utile NB-IoT. Pour la société luxembourgeoise, et ce dans le cadre de sa feuille de route technologique, l’avenir est la mise à niveau des services qu'elle propose, en utilisant le technologie avancée 5G Direct-to-Cell. (Une technologie qui consiste à embarquer dans un satellite une station de base cellulaire.) Le marché pour la connectivité Direct-to-Cell suscite depuis peu un intérêt certain avec l’arrivée de plusieurs entreprises américaines concurrentes souhaitant offrir ce nouveau type de service, comme SpaceX (avec Starlink 2.0), Lynk, AST SpaceMobile et, plus récemment, Iridium. Plusieurs fabricants de smartphones, à l’instar d’Apple, ont d’ailleurs lancé des terminaux susceptibles de se connecter directement aux satellites. « Le marché des services Direct-to-Cell est estimé à terme à environ 1 000 milliards de dollars américains et connaît une croissance rapide, indique Omar Qaise, le fondateur et CEO d’OQ Technology. Nous pensons qu'il s'agit de la nouvelle application phare dans le monde de la communication par satellite. Comme OQ Technology est un pionnier de la connectivité par satellite 5G NB-IoT et que nous avons démontré avec succès la technologie en orbite, nous envisageons maintenant la connectivité cellulaire directe avec les téléphones mobiles. » Le contrat MACSAT 2.0 est financé par le gouvernement luxembourgeois dans le cadre du programme LuxImpulse qui vise à favoriser les initiatives spatiales luxembourgeoises et européennes à travers le programme spatial national du Luxembourg (qui a une longue tradition spatiale avec la société SES). Vous pouvez aussi suivre nos actualités sur la vitrine LinkedIN de L'Embarqué consacrée au marché de l'aérospatial et de la défense : Embedded-Aerospace |