Les installations de robots en France ont augmenté de 13% en 2022, un recordLe récent rapport publié par l’organisme IFR (International Federation of Robotics) montre que les installations de robots en France ont augmenté de 13% en 2022 par rapport à 2021, atteignant 7 380 unités, soit la meilleure année enregistrée sur le territoire national. La France consolide ainsi son rang de troisième plus grand marché de robots de l'Union européenne après l'Italie et l'Allemagne. « En France, les installations annuelles avaient augmenté de 8% en moyenne chaque année depuis 2017, explique Marina Bill, présidente de la Fédération internationale de robotique. Le principal moteur est à l’heure actuelle l'industrie automobile, avec une part de 22% des installations, mais l'industrie métallurgique a presque comblé son décalage et détient également une part de 22% des installations de robots en 2022. » Dans le détail, le parc de robots opérationnels dans l'industrie automobile a représenté en 2022 32% du stock total de robots en France et s'élève à 17 597 unités opérationnelles (+5%) Le parc de robots dans l'industrie des métaux et des machines représentait 16% du stock total, en augmentation de 20% par rapport à 2021 pour atteindre 9 075 unités en 2022. Le stock de robots dans l’industrie des produits plastiques et chimiques a augmenté de son côté de 11% pour atteindre 6 077 unités. D’un point de vue prospectif, selon l'IFR, le marché français de la robotique devrait croître à un rythme moyen inférieur à 10% en 2023 et rester à environ 7 000 installations par an à partir de 2024. Un ralentissement à venir qui s’explique par l’augmentation des coûts de financement et d’investissement d’un système robotique industriel, alors que paradoxalement les obstacles liés à la chaîne d'approvisionnement s'atténuent lentement. Dans ce contexte, le plan de relance de 100 milliards d'euros pour les investissements dans les équipements d'usine intelligents qui est entré en vigueur en France à la mi-2021 soutiendra la demande de robots industriels au cours des prochaines années. Bien que pour le moment les investissements annoncés par l'industrie automobile jusqu'en 2025 soient plutôt timides. Pour les années qui viennent, selon l'IFR, c’est plutôt l'industrie générale qui sera moteur en poursuivant la modernisation et la décarbonisation de ses outils de production. |