Robots collaboratifs : le français Isybot lève 3 millions d’eurosLa jeune société française Isybot, créée fin 2016 par essaimage du CEA et conceptrice de robots collaboratifs pour l’industrie (les cobots), annonce une levée de fonds de trois millions d’euros auprès de Saint-Gobain Surface Solutions, CEA Investissement et ses investisseurs historiques, Karpot Capital et Calao Finance. A la suite de cette opération, la société se donne trois objectifs : le développement de son réseau commercial à l’international, la création de nouveaux usages de ses cobots et l’extension de sa gamme. Il s’agit pour Isybot d’assoir son objectif de devenir un acteur majeur de la cobotique interactive en Europe sur un marché de la cobotique soutenu par une croissance annuelle de 55%. Avec en ligne de mire la mise sur le marché de son nouveau cobot d’une capacité de charge de 20 kg. Pour rappel, Isybot conçoit, assemble et commercialise des robots collaboratifs destinés aux domaines du ponçage, du meulage ou encore du polissage. Ces équipements industriels sont fondés sur un concept d’automatisation agile reposant sur une rupture technologique, à savoir le remplacement des engrenages par des vis à billes et des câbles (une technologie protégée par un brevet déposé par le CEA). Cette approche donne au cobot la capacité de contrôler la force appliquée, et donc la pression de ponçage, sans aucun capteur. Il est également plus sûr et plus facile à utiliser en raison d'une inertie et d'une friction beaucoup plus faibles. Isybot, qui a déjà construit une cinquantaine de cobots, indique que la SNCF, Airbus, Safran, Iveco, Air France Industries ou encore Beneteau utilisent dores et déjà ses robots collaboratifs de manière opérationnelle. De manière générale, Isybot indique cibler le secteur de l’automatisation des tâches dans le domaine industriel qui demandent l’engagement d’un opérateur humain, en l’assistant et en le remplaçant lorsque ces tâches sont pénibles et répétitives. Dans cet objectif, la société a conçu un cobot interactif et utilisable par n’importe quel opérateur. Ce qui signifie in fine que le cobot pérennise les savoir-faire, homogénéise la qualité d’une tâche, diminue les risques de TMS (troubles musculosquelettiques) et favorise les gains en productivité, y compris pour des petites séries. Au-delà, Isybot note qu’en plus des cobots classiques, les opérateurs (très souvent des carrossiers) sont formés à la manipulation de ses cobots en moins d’une demi-journée et sont immédiatement autonomes dans leur programmation et leur déploiement n’importe où dans l’usine. |