Focalisée sur la fourniture de blocs d’IP et de circuits de traitement multicœurs pour systèmes d’assistance évoluée à la conduite automobile (ADAS) et équipements de conduite autonome de niveau 2+ à 5, la jeune pousse francilienne VSora vient de boucler un tour de table de 4,2 millions de dollars. Menée auprès de la société d’investissement parisienne Otium Capital et des investisseurs existants, cette levée de fonds doit permettre à la start-up d'accélérer le développement de sa famille de circuits de calcul compagnons de classe pétaflops Tyr et d’étoffer ses équipes logicielles et matérielles.

La société VSora, rappelons-le, a été créée en 2015 par des ingénieurs spécialistes du traitement du signal numérique de DiBcom (acquis en 2011 par le groupe Parrot). Annoncée en 2022, la famille Tyr, au-delà de la prise en charge des réseaux de neurones convolutifs (CNN) et récurrents (RNN), peut aussi gérer de nouvelles générations d'algorithmes tels que les transformeurs (ou modèles auto-attentifs), les algorithmes de type BEVformer et l’apprentissage fédéré, ce qui, selon VSora, rend les puces Tyr aptes à répondre aux exigences des environnements de développement pour véhicules définis par logiciel (SDV).

« Les puces Tyr affichent des performances de calcul qui peuvent atteindre deux pétaflops (2 000 téaropérations par seconde) avec une efficacité de mise en œuvre de plus de 80% et une consommation d'énergie inférieure à 10 W, ce qu'aucune autre entreprise ne peut réaliser aujourd’hui », affirme Khaled Maalej, le CEO de VSora. L’architecture multicœur développée par la jeune pousse française s’avérerait suffisamment puissante pour éviter le recours à des coprocesseurs DSP et/ou IA, à des accélérateurs matériels tiers ou à des solutions de refroidissement spécifiques lors de la mise au point de systèmes de conduite autonome de niveaux L2+ à L5.

VSora dispose de bureaux à Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine), San Diego (Californie) et Taïwan.