Hacking éthique : la société Cysec lance un appel à candidatures pour hacker en direct un satellite européenCréée en 2018, la société suisse Cysec, spécialiste de la protection des données au sein des infrastructures de périphérie de réseau (edge) en particulier dans le domaine du spatial, organise le premier hacking de satellite en Europe. Les hackers éthiques du monde entier sont invités à participer à Hack CYSAT, un événement qui vise à sensibiliser aux thématiques de cybersécurité dans l’espace. Le défi va consister à hacker en moins de 6 minutes OPS-SAT, un nanosatellite de l’Agence spatiale européenne (ESA) rendu disponible aux participants à cette occasion. L’objectif de ce hackathon est en fait de mettre en évidence les différents types d’attaques auxquels les satellites peuvent faire face, et d’apprendre à les éviter avec le soutien de professionnels. Pour la société Cysec, qui vient de lever 3,8 millions d’euros, il devient en effet urgent de révéler les cybervulnérabilités des infrastructures, de les détecter et de prévenir les attaques dans un objectif de sécurisation de l’espace et des données confidentielles. Sur l’ensemble des équipes participantes à l'événement, un top trois sera sélectionné par un jury de professionnels. Les équipes présenteront leur démo en direct sur le satellite lors de la conférence CYSAT, organisée à Station F (Paris) les 6 et 7 avril 2022. Les inscriptions à l’événement sont ouvertes jusqu’au 18 février. Pour s’inscrire et soumettre une démo, rendez-vous sur le site hack.cysat.eu. On notera que, dans le domaine du spatial, Cysec peut se prévaloir de quelques succès. La jeune société a ainsi fourni une solution de gestion des clés cryptographiques à son compatriote Astrocast dont l’objectif est de déployer une constellation de plusieurs dizaines de nanosatellites pour connecter les 90% de la surface terrestre non couverts par des réseaux IoT terrestres. Cysec collabore également avec l’américain SpaceBelt dont l’ambition est de proposer des services de stockage de données et de connectivité sécurisés au sein d’un cloud situé dans l’espace en orbite basse et reposant sur une dizaine de satellites. L’entreprise helvète a par ailleurs signé un contrat avec l’Agence spatiale européenne afin de développer une solution permettant de mieux protéger les liaisons gouvernementales par satellite. |