L’éditeur nantais MicroEJ va proposer en 2023 une version silicium de son processeur embarqué virtuelEditeur de l’environnement logiciel MicroEJ VEE (Virtual Execution Environment), parfois qualifié de « petit frère » d’Android et déjà commercialisé à plus de 100 millions d’unités, le français MicroEJ compte proposer à partir de 2023 une version silicium de sa plate-forme ...qui fait aussi office de conteneur d’applications embarquées. MEJ32, c’est son nom, sera commercialisé auprès des fabricants de puces-systèmes SoC sous la forme d’un bloc d’IP matériel basse consommation (un code RTL synthétisable en l’occurrence). « La version 100% logicielle de notre IP est parfaitement adaptée à la grande majorité des processeurs répondant aux standards du marché, indique Fred Rivard, le fondateur de MicroEJ. Néanmoins, avec l'implémentation 100% hardware MEJ32, nous pourrons cibler des designs qui exigent toujours plus de miniaturisation et d’intégration des fonctions. En plus d'une sécurité accrue, l'accélération matérielle MEJ32 réduira la consommation d'énergie jusqu'à 80% et améliorera les performances globales d'un facteur 10. » L’éditeur français rappelle que la demande de conteneurs d'applications logicielles se généralise, même dans les domaines de l’embarqué (électronique grand public, domotique, avionique, automobile, énergie, médical, électroménager, automatisme...). Une évolution qui nécessite deux blocs d’IP spécifiques pour développer rapidement un produit électronique : une IP « cœur » (qui fait office d’unité de traitement) et une IP « conteneur d'applications ». Si Android est bien connu pour offrir des conteneurs d'applications sur des microprocesseurs de forte puissance, tels que ceux utilisés dans les smartphones par exemple, la société MicroEJ, quant à elle, cible le marché des microcontrôleurs et microprocesseurs à faible consommation et peu coûteux. Avec MEJ32, version basse consommation de son conteneur d’applications logicielles, l’éditeur met donc les pieds dans l’arène du hardware, tout en conservant le même modèle économique. Un modèle qui, selon la société, va permettre aux fabricants de produits électroniques de disposer de la version la mieux adaptée à leurs besoins sur l’ensemble de leurs gammes. Ils pourront ainsi choisir entre la version optimisée et intégrée dans une puce-système spécifique ou la version 100% logicielle adaptée à un microcontrôleur ou un microprocesseur générique du marché. MicroEJ estime pouvoir proposer à terme un portefeuille de plus de cinquante versions optimisées de son processeur MEJ32. Pour arriver à ses fins d’ici à 2023, la firme nantaise s'est associée au département DSCIN (Division des systèmes et circuits intégrés numériques) du CEA-List ainsi qu'à la société d'ingénierie IC'Alps, spécialisée dans la conception et la réalisation de puces-systèmes et de circuits Asic. |