Les installations annuelles de robots industriels ont plus que triplé en dix ans pour atteindre 381 millions d'unités

Dans les usines du monde entier, les installations annuelles de robots industriels ont atteint 381 millions d'unités en 2019 soit un triplement sur 10 ans (2010-2019). L’IFR (International Federation of Robotics) a listé les 5 principales tendances qui, selon l'organisme, sont à l’origine de cette évolution qui n’est pas prête de s’arrêter. ...

D’abord, les robots sont désormais capables d’apprendre en permanence de nouveaux comportements grâce à l’intégration de l’intelligence artificielle, et plus précisément des algorithmes d'apprentissage automatique directement installés dans le robot. En parallèle, la vision et d'autres systèmes de détection permettent aux robots de maîtriser désormais des tâches complexes, comme la manipulation de bacs, qui dans le passé n'étaient possibles que pour une main humaine.

Ensuite, les robots travaillent de plus en plus dans des usines intelligentes avec des interactions en réseau avec d'autres robots et avec des véhicules guidés autonomes. Ces générations de robots sont connectés et mettent à profit les progrès réalisés par les des protocoles de communication. Équipés des dernières technologies de navigation, ces robots mobiles deviennent finalement plus flexibles que des lignes de production traditionnelles, avec un découplage du flux de la chaîne de montage et une redirection pour certaines tâches vers des ateliers où des variantes du produit final peuvent être assemblées. Avec cette tendance, on assiste aussi à l'intégration de postes de travail avec une collaboration homme-robot effective.

Autre évolution, les robots intéressent désormais de nouveaux marchés. Grâce à leur connectivité intégrée, ils arrivent dans le domaine de l'alimentation et des boissons, du textile, des produits du bois et des plastiques.

Au-delà, l’IFR note que la mise en place de robots a pour conséquence une réduction de l’empreinte carbone des industriels, car les robots modernes sont économes en énergie, réduisant de fait la consommation d'énergie de la production. Grâce à une plus grande précision, ils produisent également moins de rejets et de produits de qualité inférieure.

Enfin, les robots contribuent à sécuriser les chaînes d'approvisionnement : la situation sanitaire actuelle a mis en évidence la faiblesse des chaînes d'approvisionnement mondialisées. Or lorsque la productivité est nivelée grâce à l'automatisation, les fabricants ont accès à une flexibilité accrue qui n'était pas ou peu disponible dans les pays à hauts salaires.