Le projet Belicim mené par IC’Alps vise à doper les dispositifs médicaux implantés actifs via un circuit AsicIC’Alps, jeune société française spécialisée dans la conception et la réalisation de puces électroniques sous forme de circuits Asic (Application Specific Integrated Circuit) a obtenu l’accord de la BPI, de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de Grenoble Alpes Métropole pour le soutien financier de son projet collaboratif Belicim... (BEtter Life Integrated Circuit for Implanted Medical device). Un projet qui a pour ambition de renforcer la filière médicale française via la miniaturisation et la numérisation des dispositifs médicaux implantés actifs (DMIA) avec leurs services associés. Ce projet collaboratif mené par IC’Alps (dont L’Embarqué publiera un portrait de start-up prochainement) implique trois autres partenaires industriels et hospitalo-universitaires aux expertises et cœurs de métier complémentaires. Sont ansi également impliqués SentinHealth, une PME française spécialisée dans le développement de solutions intégrées permettant l’analyse des signes physiopathologiques avant-coureurs de maladies chroniques majeures, le laboratoire de recherche biomédical TIMC-IMAG, spécialisé entre autres en physiologie cardio-respiratoire et traitement du signal physiologique, et le Centre d’investigation clinique en innovation technologique (CIC-IT) du CHU Grenoble-Alpes, une structure experte dans l'accompagnement de la maturation des DMIA. Le projet Belicim s’inscrit sur une durée de 36 mois avec un budget global de 3,7 millions d’euros. Concrètement, l'objectif principal du projet est la mise au point d’une plate-forme reposant sur des circuits intégrés spécifiques (interface capteurs, calcul, communication RF, alimentation) visant à augmenter la performance d’implants médicaux, de réduire les coûts et les temps de développement et répondre aux exigences des certifications médicales pour ces dispositifs. Les avancées technologiques réalisées dans le cadre du projet permettront, selon ses promoteurs, l’intégration d’un prototype d'Asic dans un DMIA avec des algorithmes embarqués. Ce DMIA, un stéthoscope implantable, sera à terme commercialisé par la société SentinHealth dans le but d’acquérir en continu des biomarqueurs dans le suivi de pathologies chroniques. « Avec la signature du contrat BPI et les accords des organismes financeurs pour notre projet Belicim, nous voulons contribuer directement à résoudre un enjeu de santé publique, se réjouit Lucille Engels, directrice des opérations chez IC’Alps. Au-delà du prototype de circuit développé et intégré dans un premier essai préclinique, nous voulons aussi faire de notre future plate-forme Asic un vecteur d’accélération pour les entreprises de la filière DMIA. A cet égard, tous les membres du consortium sont également impliqués dans la chaire d’enseignement Deep Care au sein de l’Institut MIAI Grenoble Alpes. » Ce projet s’inscrit de manière plus large dans le domaine du traitement des pathologies liées au vieillissement de la population telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète ou encore la maladie de Parkinson. Parmi ces pathologies, l’insuffisance cardiaque est en constante augmentation et touche aujourd’hui une personne sur cinq entre 70 et 85 ans et s'avère source de 1,5 million d’hospitalisations aux urgences chaque année en Europe. A ce niveau, les dispositifs médicaux pour la prévention et le diagnostic restent perfectibles en particulier au niveau autonomie, connectivité, performances (qualité du signal, traitement des données embarquées) et taille (pour une implantation faiblement invasive). |