UniSwarm simplifie et optimise la conception de systèmes robotiques mobiles[PORTRAIT DE START-UP] En maîtrisant de bout en bout la conception et la fabrication des éléments matériels, ainsi que l'environnement de développement et le système d'exploitation côté logiciels, la start-up française UniSwarm optimise la mise au point d'un robot et diminue drastiquement les coûts d'une robotique mobile. En s'attachant aussi à surmonter les problèmes d'interopérabilité et d'interfaçage entre les sous-ensembles électroniques.... La robotique est souvent affaire de passion. C’est le cas de Sébastien Caux. Ingénieur en électronique et ingénieur de recherche en robotique, c’est à partir de projets personnels, et notamment de son implication dans la Coupe d’Europe de robotique, qu’il a fini par sauter le pas en se lançant dans l’entreprenariat avec la création en 2019 de la société UniSwarm. Avec une idée de départ simple : concevoir des architectures compactes, économes en énergie et nécessitant le moins de câblage manuel possible pour la réalisation de robots mobiles. « La robotique mobile a beaucoup hérité de la robotique traditionnelle fixe, explique Sébastien Caux. On le voit aujourd’hui en ouvrant un robot mobile de type AGV (Automatic Guided Vehicle). L’intérieur ressemble à une ancienne armoire électrique. Avec Uniswarm, nous nous efforçons de concevoir une architecture plus adaptée avec des produits imaginés pour s’insérer dans des robots mobiles avec leurs contraintes de taille, de consommation et d’intégration. »
La société s’appuie pour ce faire sur une offre de cartes répartie en sept gammes. On y trouve des cartes de commande de moteurs monoaxes ou multi-axes (UMC), des cartes capteurs, gyromètres, accéléromètres et Time Of Flight (USS), des cartes d’alimentation adaptées, pour la gestion des batteries notamment (UPM), des cartes d’entrées/sorties analogiques et numériques (UIO), une carte pour les développements avec port USB (UDT), une carte mère pour se connecter à un PC industriel fondée sur une plate-forme Raspberry Pi (UUC) et enfin une carte embarquée qui possède un ensemble de fonctions préintégrées pour la conception de petits robots mobiles (UGU). « Parmi les sept gammes qui composeront à terme notre offre finale, nous disposons déjà pour chacune d’entre elles d'un produit sur étagère dûment certifié ou à l’état de prototype, précise Sébastien Caux. Notre objectif est de proposer une offre globale qui couvre la majorité des besoins de la robotique mobile avec plusieurs produits par gamme d’ici à la fin 2021. » Une communication certifiée autour de CANopen
Autre défi relevé avec ces cartes : la conception de plates-formes compactes délivrant de forts courants (de 30 à 60 A) à des tensions supérieures à 36 V tout en restant dans des coûts faibles et des fabrications standard. Une ligne de fabrication de cartes en interne Au-delà de ces cartes sur étagère, Uniswarm propose aussi un service d’aide à la conception sur mesure de l’électronique robotique mais aussi à la personnalisation pour des besoins spécifiques. Une des particularités de la société est de posséder sa propre ligne de fabrication de cartes électroniques. Une approche originale qui lui permet de réduire drastiquement les temps de développement grâce à un atelier de prototypage interne, associé à une ligne de production en série pouvant placer jusqu’à 12 000 composants/heure, et à un four à six zones. UniSwarm est ainsi capable d’assurer la production de série de 2 000 à 3 000 cartes par mois.
Côté logiciel, la société a développé un environnement de développement cohérent avec ses cartes architecturées, pour celles qui font du contrôle, sur le microcontrôleur DSPIC33c de Microchip. (UniSwarm fait partie du programme Design Partner de Microchip.) Côté système d’exploitation, la start-up a décidé de développer son propre OS, doté d’un système de gestion intelligente des périphériques et compatible avec toutes les architectures 16 bits et 32 bits de Microchip. L’IDE d’UniSwarm déposé sur GitHub est ouvert à certains utilisateurs dans le cas où ils ont besoin d’ajouter du code spécifique à leurs projets.
Pour le moment aucune levée de fonds n’est envisagée, la société développant plutôt des projets industriels dont celui d’un bras industriel 6 axes avec une PME de la région Auvergne-Rhône Alpes, Kinetic Systems. |