Internet des objets : MediaTek fait passer le protocole LwM2M sur un réseau cellulaire NB-IoT en mode non-IP

[EDITION ABONNES] La société de semi-conducteurs taïwanaise MediaTek annonce la validation de sa puce-système NB-IoT MT2625 pour la transmission de données selon le protocole LwM2M en mode de transfert NIDD (Non-IP Data Delivery) sur le réseau de radiocommunication cellulaire de l’opérateur SoftBank ...au Japon. Spécifié notamment dans la Release 15 des spécifications 3GPP, le mode NIDD a été défini pour satisfaire les besoins des applications IoT (Internet des objets) qui envoient des données en quantités extrêmement limitées (des mesures de température par exemple). Dans de tels cas, le transfert des données au sein de paquets IP génère un surdébit inefficace en raison de la taille des en-têtes IP et, partant, un gaspillage de la bande passante. Le mode NIDD permet donc au réseau de transporter des données non-IP.

Géré par l’organisme de standardisation OMA SpecWorks, le protocole LwM2M, quant à lui, est conçu pour le marché des communications de machine à machine (M2M) et de l’Internet des objets (IoT) industriel et offre des fonctions de device management et de transfert de données de services. Il a connu fin 2018 une évolution majeure qui lui a ouvert, au-delà des réseaux « traditionnels » de communication cellulaire 2G/3G/4G, le monde des réseaux radio longue portée et basse consommation LPWAN (et plus généralement les réseaux non bâtis sur le protocole IP) (lire notre article ici).

Selon MediaTek, la validation de sa puce NB-IoT pour le transport de données selon le protocole LwM2M en mode NIDD marque la disponibilité commerciale à grande échelle de ce procédé considéré comme une technique de communication IoT sécurisée et ultra-efficace (et qui est en cours d’adoption par les opérateurs un peu partout dans le monde). Avec en sus des bénéfices en termes d’échelonnabilité aux coûts maîtrisés et de réduction de la consommation.

L’avantage n’est pas mince quand on pense que plus 50% des cas d’usage de la 5G, au sein de laquelle s’inscrit la technologie cellulaire NB-IoT, seront drainés par l’IoT à travers des applications comme les détecteurs de fumée, les traceurs en logistique, les appareils électroménagers, les capteurs de la ville intelligente, etc.

Annoncée en 2017, la puce-système NB-IoT MT2625 de MediaTek est bâtie sur un cœur de microcontrôleur Arm Cortex-M4 avec unité de calcul en virgule flottante cadencé à 104 MHz. On y trouve aussi un frontal RF, un DSP modem, le sous-système bande de base et une unité de gestion de l’alimentation. Le SoC est en outre doté de 4 Mo de RAM pseudostatique (PSRam), de 4 Mo de mémoire flash NOR et d’interfaces I2C, I2S, PWM, SDIO et UART.

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