Avec le soutien de la Direction générale des entreprises (DGE) et du ministère de l’Économie des Finances et de la Relance, Embedded France et Cap'tronic organisent les Trophées de l’embarqué 2020 dont les prix seront remis lors des Assises de l’embarqué le 19 janvier prochain à Paris. ...Ces trophées distinguent et mettent en lumière les projets d’entreprises qui ont développé et mis en œuvre un ou plusieurs systèmes embarqués comportant une composante logicielle prépondérante et particulièrement innovante.
Lors de cette cérémonie présidée par Renaud Stevens (Kalray), représentant du pôle Minalogic au sein d’Embedded France, les trophées seront remis par Altran, Ansys, le CEA, MathWorks, Thales et Viveris.
Au cours de cette 13e édition des Trophées de l’embarqué, pour la première fois, un prix étudiant sera remis. Il récompensera un projet réalisé par des équipes d’étudiants dans le cadre de leur cursus et comportant une dimension embarquée particulièrement innovante tant sur le plan technique que sur celui des usages.
Dix projets d’entreprises ont été nommés dans les catégories suivantes :
- Trophée de l’embarqué critique, qui récompense le projet qui a su le mieux assurer la sûreté et la robustesse du système développé, sur le plan du matériel et du logiciel, face à de fortes contraintes d’environnement
- Trophée de l'embarqué IoT Industrie & Services, qui récompense le projet de système connecté le plus innovant pour l’industrie ou les services
- Trophée de l’embarqué IoT grand public, qui récompense le projet d’objet connecté le plus innovant à destination du grand public
- Trophée de l’embarqué pour la santé et l’aide aux personnes, qui récompense le projet le plus innovant dans le domaine médical et le domaine médico-social
- Trophée des technologies de l’embarqué, qui récompense les technologies embarquées les plus innovantes.
Entreprises sélectionnées :
Axibio. La société conçoit et commercialise des équipements connectés et des systèmes d'information pour la collecte, le traitement et la valorisation des déchets organiques alimentaires en méthanisation et/ou en compostage. La start-up déploie depuis 2019 une filière complète de collecte et valorisation des biodéchets des particuliers et professionnels sur une partie du département du Morbihan, s’articulant autour d’équipements et de solutions numériques que l’entreprise a développés avec Sierra Wireless et Qualcomm pour mettre au point un « ordinateur » embarqué, alimenté par un panneau solaire.
Cartesiam. La société est spécialisée dans les logiciels. Son coeur de métier est le machine learning embarqué dans les microcontrôleurs. NanoEdge AI Studio est un logiciel permettant à un ingénieur sans aucune compétence en intelligence artificielle de générer facilement et rapidement un programme d'apprentissage automatique fonctionnant dans n’importe quel objet.
Expemb. La société a pour vocation de servir le marché de l’embarqué et de l’IoT avec une offre cohérente de produits, services et outils adaptés aux enjeux actuels de compétitivité et d’innovation. Expemb s’appuie sur le concept d’innovation opérationnelle pour permettre d’intégrer au sein de produits des systèmes embarqués et IoT de dernière technologie en limitant les risques industriels. La société a développé la SecurGate, une gateway permettant aux clients de sécuriser à distance.
Hionos. L’outil de la société permet de simplifier le développement, la modification et la certification de logiciels embarqués de contrôle de vol et d’autopilote afin de répondre aux objectifs de coût et d’efficacité de nouveaux vecteurs (drones, air taxis, dirigeables...) et des nouvelles opérations.
IoTerop. La société a développé des technologies de rupture dans le domaine de l’Internet des objets, que sont respectivement la sécurité, l’interopérabilité et la gestion/contrôle à distance des objets connectés. Ces technologies sont agnostiques par rapport aux réseaux de transport disponibles (réseaux cellulaires 2G/3G/4G, réseaux contraints dont NB-IoT, LTE-M et LoRaWAN, réseaux locaux sans fil dont Bluetooth Low Energy, Zigbee, 802.15.4, réseaux industriels filaires dont Ethernet, PoE, M-Bus, etc). Iowa est un kit de développement logiciel (middleware) permettant aux constructeurs d’objets connectés d’intégrer très rapidement les fonctionnalités de reprogrammation à distance (FUOTA), de device management (paramétrage, contrôle et gestion à distance) et de sécurité.
Outsight. La misison de la société est de rendre accessible et efficace l’utilisation de capteurs lidar 3D par des intégrateurs de solutions de vidéosurveillance/analyse vidéo et des fabricants de « smart machines » (dont les robots mobiles). Le produit Augmented LiDAR Box (aussi appelé ALB) est le premier « pré-processeur » de données lidar : il exécute en temps réel la plupart des fonctionnalités qui sont communes à pratiquement n’importe quelle application pouvant profiter de la perception 3D, dont SLAM (Simultaneous Localisation & Mapping), détection et tracking d’objets, segmentation, classification, Free Space...
Renault Software Labs. Filiale du groupe Renault depuis 2017, Renault Software Labs est un centre de R&D logiciel qui développe les architectures embarquées intégrées dans les voitures connectées, autonomes et électriques. Le projet présenté a pour objectif de développer des algorithmes de fusion d’objets, lignes et infrastructures, puis le développement et l’optimisation du code embarqué sur une cible Aurix TC397 ainsi que le développement d’outils pour l’analyse et le débogage dans un environnement de développement logiciel en intégration et tests continus. La technologie permet de s’abstraire des changements de stimuli en entrée.
Unseenlabs. La société bretonne a pour cœur de métier la conception, le développement, la production et l’exploitation d’instruments innovants d’observation de la Terre depuis l’espace (hardware et software). Spécialisée dans la détection, la localisation et la caractérisation des émissions électromagnétiques, elle a mis en oeuvre une technologie qui permet de contourner les différentes contraintes des systèmes de surveillance maritime historiques (coopération, conditions météorologiques, pannes, mauvaises captations) pour géolocaliser n’importe quel navire en mer.
Yumain. La société est un concepteur et fabricant de capteurs de vision industrielle, spécialisé en traitement d’images par intelligence artificielle et électronique embarquée en temps réel. Le projet de Yumain vise à résoudre une problématique d’ampleur majeure pour les réseaux ferrés : la détection de pantographes endommagés. Le capteur ESCPanto installé sur un portique analyse en temps réel l’état de tous les pantographes passant sous le portique jusqu’à une allure de 140 km/h.
Wisebatt. La société a développé un outil de simulation qui s’adresse aux bureaux d’études développant des objets grand public (B2B2C) et IoT industriel (B2B). Les résultats de simulation permettent d’évaluer la faisabilité technique, la performance, le coût de production et les contraintes opérationnelles des futurs projets en quelques minutes et de limiter les itérations hardware non essentielles lors du prototypage, ce qui permet également de concevoir des objets moins consommateurs d’énergie, pour diminuer le besoin de batteries. 350 000 lignes de code et une technologie de modélisation hybride permettent de simuler précisément le logiciel embarqué dans la même simulation que le transfert d’énergie de bas niveau sans compromettre la précision des résultats.
Projets étudiants sélectionnés :
Groupe Ionis - ESIEA - Projet Smart Touch. Il s’agit du développement d’un projecteur à écran interactif et nomade, de petite taille (inférieure à 10 dm3) possédant une autonomie non négligeable (environ 4 heures). Ce dispositif associe un picoprojecteur (pour la projection), un capteur de profondeur (pour la détection de mouvement) et une Raspberry Pi (pour les traitements). Il permet des interactions non tangibles avec les contenus projetés sur une grande surface de projection (supérieure à 40 pouces). Le prototype Smart Touch parvient à atteindre une précision de l’ordre du millimètre autour du point de contact sur la surface de projection en considérant le capteur en position haute (contre-plongée), cette projection pouvant s’étendre bien au-delà des 100 pouces, avec une perte de précision croissant linéairement avec la résolution.
CY-Tech - EISTI - Projet Tala Box. Le projet Tala Box est un dispositif interactif et sonore qui a pour objectif d’agir positivement sur le comportement de patients atteints de démence. Cet objet transmettra des sons et des vibrations, lesquelles interagiront aves les mouvements des mains des patients. Outre l’impact auditif direct de musique tâla (musique indienne), ces sons vont aussi provoquer des effets de déplacements et de vibrations (micromouvements) sur le dessus élastique de la Tala Box. Le système Tala Box est composé d’une carte Raspberry Pi, d’un capteur de force, de deux moteurs et de deux enceintes pour diffuser la musique.
CY-Tech - EISTI - Projet Ecobol. Ce projet porte sur la conception, la création et le déploiement d’un système permettant de suivre le cycle de vie de bols réutilisables, garantir leur propreté et le respect du nombre maximal d’utilisations. Ce projet fait appel à des technologies récentes telles que REact-Native pour compiler une application Android et iOS à partir du même code. L’infrastucture back-end (cloud) est écrite en code NodeJS et déployée dans des conteneurs Docker. Le projet utilise des outils open source comme MongoDB pour le stockage des données.