Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat chargée du numérique, a récemment saisi l’Arcep, l’autorité de régulation des télécoms, sur l’état du déploiement du protocole IPv6. La ministre estime que le retard accusé par la France ...dans la transition vers ce protocole pourrait à terme freiner la capacité du secteur à répondre aux nouveaux enjeux du numérique tels que l’avènement de l’internet des objets.
Pour rappel, IPv6 est l'aboutissement des travaux menés au sein de l'IETF (Internet Engineering Task Force) au cours des années 1990 pour succéder à IPv4 et ses spécifications ont été finalisées en 1998. Grâce à des adresses de 128 bits au lieu de 32 bits, IPv6 dispose en particulier d'un espace d'adressage bien plus important qu'IPv4, une caractéristique censée répondre à l’explosion du nombre d’équipements connectés à Internet.
La tâche confiée à l’Arcep par le gouvernement va donc consister à dresser l’état des lieux du déploiement du protocole IPv6 en France et à identifier les causes du retard constaté dans cette migration, ainsi que ses conséquences sur le secteur. L’autorité de régulation devra en outre proposer un plan d’actions de nature à encourager et accompagner la migration des utilisateurs et des entreprises et, en dernier lieu, de mettre en place un observatoire pour le suivi de cette transition. Dans ce cadre, l’Arcep va solliciter l’expertise de l’Association française pour le nommage internet en coopération (Afnic). Un cycle d’auditions sera également organisé afin de consulter les entreprises et acteurs du numérique concernés par le sujet.
Les conclusions de cette étude doivent être remises au gouvernement d’ici au 1er mai 2016.