Afin de répondre aux besoins anticipés des futurs voitures autonomes et véhicules électriques, Infineon lève aujourd’hui le voile sur la deuxième génération de ses microcontrôleurs 32 bits Aurix, rassemblés ...sous le label TC3xx. A la clé, si l’on en croit le fabricant de semi-conducteurs allemand, le plus haut niveau d’intégration du marché et des performances temps réel trois fois plus élevées que celles disponibles aujourd’hui.
Conçus pour satisfaire une large gamme d’applications automobiles, de la commande de moteur au contrôle de la transmission en passant par les applications du groupe motopropulseur (y compris dans les véhicules hybrides et électriques), les TC3xx sont censés satisfaire les contraintes de sûreté de fonctionnement typiquement rencontrées dans les airbags, les dispositifs de freinage et de direction assistée ou les systèmes d’assistance à la conduite à base de capteurs radar ou optiques. Par rapport aux actuels microcontrôleurs Aurix TC2xx dotés d’un maximum de trois cœurs TriCore, les circuits TC3xx peuvent embarquer jusqu’à six TriCore, tous cadencés à 300 MHz. Sachant que quatre d’entre eux disposent d’un mode lockstep pour assurer la tolérance aux fautes et la redondance des fonctionnalités et, partant, assurer une puissance de calcul encore plus élevée dans le cadre strict de la conformité au standard de sûreté de fonctionnement ISO 26262.
Selon Infineon, la nouvelle famille de microcontrôleurs peut ainsi fournir une performance maximale de 2 400 DMips à des applications certifiées Asil-D (contre 740 DMips au maximum pour la précédente architecture Aurix). Les TC3xx peuvent par ailleurs embarquer jusqu’à 16 Mo de mémoire flash et plus de 6 Mo de RAM. Toutes ces caractéristiques, dixit Infineon, visent aussi à réduire les coûts de développement de 20% et à permettre l’exécution d’un plus grand nombre de fonctions sur un seul et même microcontrôleur comme, par exemple, le contrôle/commande du châssis et du groupe motopropulseur et des algorithmes de traitement radar et de fusion de capteurs de nouvelle génération. A cet égard, les TC3xx intègrent également un sous-système de traitement radar avec jusqu’à deux unités de calcul dédiées, cadencées à 300 MHz.
Côté sécurité, la famille supporte une version améliorée du module programmable HSM (Hardware Security Module) avec, en particulier, de nouveaux accélérateurs de chiffrement asymétrique. En matière de connectivité, les TC3xx disposent d’une interface Gigabit Ethernet, jusqu’à 12 canaux CAN-FD et jusqu’à 24 canaux LIN. A noter que le produit phare de la gamme, le TC39xx, équipé de 16 Mo de flash et présenté en boîtier BGA-516 ou BGA-292, sera échantillonné au cours du premier trimestre 2017.