Cryptographie post-quantique : la filiale semi-conducteurs française de WISeKey devient SealsQ France

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Spécialiste des solutions intégrées de sécurité reposant sur des semi-conducteurs, des infrastructures PKI et des services de provisionnement, la société SealsQ, créée en 2023 et filiale du groupe suisse WISeKey, annonce un changement de nom pour son activité liée au développement de semi-conducteurs et implantée à Meyreuil, près d’Aix-en-Provence. L'entité WISeKey Semiconductors SAS, issue du rachat en 2016 par WISeKey de l’activité liée aux semi-conducteurs d’Inside Secure, aujourd’hui Verimatrix, a été rebaptisée SealsQ France.

Cette nouvelle dénomination vise à accélérer le développement de technologies à l’état de l’art en matière de semi-conducteurs post-quantiques à Sophia Antipolis, présenté comme une plaque tournante importante de l'innovation en matière de semi-conducteurs dans le sud de la France. Selon le communiqué publié par la société, SealsQ France se positionne à l'avant-garde de l'ère post-quantique avec son centre de développement d’Aix-en-Provence qui est focalisé sur la mise au point d'un large portefeuille de technologies, dont des éléments sécurisés, des racines de confiance, des clés de chiffrement et des modules de sécurité matériels HSM.

A ce titre, les ingénieurs de Meyreuil ont achevé avec succès la phase de conception du projet post-quantique Quasars (Quantum Resistant Secure Architectures). Ce projet, qui a reçu en 2022 le soutien officiel du pôle de compétitivité français SCS (Solutions communicants sécurisées), vise à créer des solutions innovantes pour l’ère post-quantique reposant sur la plate-forme Secure RISC-V de WISeKey et compatibles avec les recommandations de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) (lire notre article).

Les équipes de Meyreuil se sont aujourd’hui lancées dans la production des échantillons techniques de semi-conducteurs post-quantiques qui devraient être livrés d'ici la fin de l'année.

On se souviendra que le chiffrement post-quantique a vocation à garantir la sécurité des plates-formes "classiques", même contre un "attaquant quantique", en particulier dans le domaine des services bancaires en ligne et des logiciels de messagerie, mais aussi dans les divers secteurs de l’embarqué. Les futurs ordinateurs quantiques auront en effet la capacité potentielle de "craquer" les algorithmes à clé publique utilisés aujourd’hui tels que RSA et ECC.

Dans le détail, la plate-forme post-quantique à architecture RISC-V QS7001 va constituer la base des produits à venir de SealsQ, à savoir des microcontrôleurs sécurisés et des cryptoprocesseurs TPM (Trusted Platform Module) post-quantiques connus sous le nom de VaultIQ. Le silicium de ces puces devrait répondre à la certification de sécurité Critères communs EAL5+, tandis que le micrologiciel intégrera les algorithmes de chiffrement post-quantiques Crystals-Kyber et Crystals-Dilithium en vue d’obtenir la certification NIST FIPS 140-3 (lire notre article).

A noter que SealsQ France, qui emploie actuellement plus de 60 personnes, prévoit d'augmenter considérablement ses effectifs pour répondre à la demande attendue de semi-conducteurs post-quantiques. SealsQ France recherche parallèlement des financements dans le cadre de la Loi européenne sur les semi-conducteurs (European Chips Act), dans le droit fil de l'ambition de l'Union européenne de stimuler la production de semi-conducteurs sur le vieux continent et sa part de marché dans la région.

« L'aspect stratégique du maintien et du développement de la technologie post-quantique en France est particulièrement bénéfique en vue de garantir que cette technologie clé reste dans l’Hexagone, renforçant ainsi notre indépendance dans le secteur des semi-conducteurs de nouvelle génération », note Carlos Moreira, le P-DG de SealsQ.

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