Spécialiste bien connu des infrastructures électriques et numériques du bâtiment, Legrand estime avoir réalisé un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros en 2014 avec ses familles de produits connectés. Convaincu ...que l’Internet des objets ouvre une nouvelle ère pour les bâtiments intelligents, le groupe français vient de dévoiler sous le nom d’Eliot (mot-valise formé par la contraction d’électricité et d’IoT, Internet of Things) un programme d’ampleur dont l’objectif est de multiplier par deux (de 20 à 40 sur plus de 80) le nombre de ses familles de produits connectés et de s’assurer une progression annuelle moyenne des ventes à deux chiffres avec ces mêmes produits d’ici à la fin de la décennie.
L’offre « connectée » de Legrand devrait cibler aussi bien le grand public que ses clients professionnels (installateurs électriciens et opérateurs). L’entreprise française compte notamment couvrir des domaines applicatifs comme la consolidation des infrastructures numériques (avec une offre dédiée aux centres de données), la télésanté (en vue de faciliter la vie des personnes dépendantes chez elles et dans les institutions médicalisées), la mesure et le suivi de la consommation d’énergie dans les bâtiments nouveaux et existants (avec, en particulier, des prises électriques connectées), l’éclairage d’urgence (afin de faciliter les opérations de maintenance), les portiers vidéo et la maison connectée (avec des solutions simples à installer et permettant la commande d’une installation électrique à partir d’un smartphone et d’une tablette).
Chaque année, Legrand, qui est l’un des créateurs de la start-up Confluens mise sur pied en 2013 pour résoudre les problèmes d’interopérabilité des offres domotiques, consacre entre 4% et 5% de son chiffre d’affaires à ses activités de recherche et développement. Sur un effectif global de R&D de 2 000 personnes, 750 planchent dans le domaine du numérique (électronique et logiciels).