Pas à pas, le britannique Arm se dote de toutes les briques technologiques destinées à compléter son offre matérielle et logicielle pour l’Internet des objets, alors que la société parie sur 1 000 milliards d’équipements connectés à l’horizon 2035. ...Si, en matière de développement, de provisionnement et de gestion sécurisés d’objets connectés à grande échelle, Arm dispose de sa plate-forme mbed IoT Device Management, il lui manquait encore en interne un outil de gestion de la connectivité desdits objets suffisamment généraliste pour s’adapter à n’importe quel réseau IoT.
C’est aujourd’hui chose faite avec le rachat de la société écossaise Stream Technologies, créée en 2000 et dont la plate-forme prend en charge la connectivité physique via les principaux protocoles sans fil (cellulaires, LoRa, satellite, etc.), connectivité qui peut être supervisée à partir d’une seule et même interface utilisateur.
Stream, qui faisait déjà partie de l’écosystème Arm mbed, gère aujourd’hui plus de 770 000 abonnés et un trafic moyen de 2 To par jour. Selon Arm, la société fournit aux entreprises une chaîne logistique avec laquelle n’importe quel équipement IoT peut être déployé, trouver un réseau auquel se connecter, s’auto-authentifier, s’approvisionner et échanger des données à moindre coût sans qu’il y ait nécessité de s’interfacer avec plusieurs systèmes et de mettre en place différents contrats d’affaire. Dans ce cadre, la combinaison de la technologie de Stream et de la plate-forme mbed IoT Device Management devrait constituer une plate-forme IoT de bout en bout échelonnable et optimisée pour la gestion, la connexion, le provisionnement et la mise à jour d’objets et d’équipements divers et variés.
Stream, ajoute Arm, pourra interopérer avec les solutions d’orchestration de SIM embarquées (eSIM) compatibles avec les spécifications de l’alliance GSMA (comme Arm Kigen et les solutions SIM de partenaires) afin d’assurer une identification sécurisée et une connectivité optimale des objets IoT du circuit jusqu’au cloud. On rappellera que la firme d’outre-Manche compte fournir sous le nom de ARM Kigen OS une pile logicielle de faible empreinte mémoire, échelonnable et conforme aux préceptes de la GSMA, qui permettra l’intégration pleine et entière des fonctionnalités SIM dans les conceptions de puces-systèmes SoC IoT (lire notre article ici). Le serveur de provisionnement à distance ARM Kigen vise, quant à lui, à s’intégrer aisément au sein des plates-formes IoT et des plates-formes de gestion des opérateurs mobiles. On rappellera qu’ARM s’est doté d’une expertise dans les OS pour cartes SIM et eSIM en rachetant en juillet 2017 le gallois Simulity.